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«À vos souhaits !»

par Véronique Tarka Partouche

Courez vous détendre avec la pièce de théâtre « À vos souhaits » qui a triomphé en tournée en province avant d’être montée à Paris. Excellente comédie humaine et pleine de suspens de Pierre Chesnot, bien écrite et menée par une excellente troupe de sept comédiens très homogènes. Qu’est ce qu’on rit, du début à la fin et d’un rire si spontané, si joyeux, si bénéfique pour notre moral. Pourtant tout commence mal, l’heure n’est pas aux rires : Stéphane, un richissime romancier parisien est foudroyé par une crise cardiaque dans son somptueux appartement du boulevard Saint Germain. Il faut se méfier des apparences, le testament n’est pas encore ouvert que les héritiers peu scrupuleux et si peu chagrinés lorgnent sur l’héritage et donnent le ton de ce vaudeville truculent à l’humour noir. Cette pièce écrite il y a 50 ans n’a pas pris une ride et la mise en scène de Luc Hamett perdure la tradition comique des grands boulevards. « Nous voulions une comédie, mais avec un sujet original. Ici, c’est un peu Feydeau dialogué à la Audiard » explique le metteur en scène. Les premiers à accourir et à se dévoiler si heureux d’hériter de la fortune du défunt sont sa fille (Virginie Stevenoot) mariée à un gendre faux-jeton (Bernard Menez) qui est menacé d’emprisonnement s’il ne rembourse pas au plus vite ses dettes.

Pas facile pour Bernard Menez d’enfiler le costume du gendre faux-jeton, rôle écrit pour Bertrand Blier qui l’a si bien interprété à sa création. Le pari est réussi, Bernard Menez est juste remarquable et hilarant. Sa tirade sur le pognon est une pure merveille et ses multiples grimaces sont de vrais délices… on en redemande. Sa femme, Virginie Stevenoot, actrice merveilleuse dans « Le Clan des divorcées » est dans un registre qu’elle maîtrise à la perfection. On admire aussi une jeune veuve méga sexy, (Amandine Noworyta), trop vite joyeuse qui est surtout contrariée d’avoir été dans l’obligation de rentrer du club Med en Italie pour les obsèques de son vieux mari, alors qu’elle roucoulait dans les bras d’un jeune Francesco, bel italien fauché qu’elle entretient. On découvre le voisin, ami médecin de grande notoriété, (Philippe Roullier) qui veut lui aussi en profiter pour agrandir son appartement, un employé des pompes funèbres contrarié, un banquier pigeon.

Seule la gouvernante (Gwenola De Luze ) aussi innocente que désopilante, voue une admiration et un respect à son maître, mais trop c’est trop et ça en devient suspect et tellement drôle. Que de personnages cyniques et savoureux qui font une joyeuse ronde intéressée autour d’un cercueil pas encore fermé? avec un mort? Pas si mort!

À vos souhaits!
Jusqu’au 27 Août 2016
38, boulevard de Bonne Nouvelle, Paris 10ème